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HISTOIRE DU CALENDRIER
Inventé par l’homme pour repérer les dates en fonction du temps, pour les besoins de planification de l’agriculture et de prévision des migrations, le calendrier est, à priori, un outil d’organisation sur des laps de temps déterminés. Son système, qui divise le temps en jours, mois et années, fut basé sur le cycle des saisons ainsi que les phénomènes astronomiques et constituait par le fait même un excellent outil pour déterminer le moment exact pour observer ces phénomènes. Trois types de calendriers furent inventés au gré du temps, variant selon l’évènement astronomique observé : le calendrier solaire, le luni-solaire et le lunaire.
Le calendrier solaire est caractérisé par ses mois qui ne tiennent pas compte de la lune, le calendrier lunaire par ses mois qui commencent à la nouvelle lune et qui dérivent par rapport aux saisons et le luni-solaire, par l’ajout de mois ponctuel ayant pour but d’éviter la dérive par rapport aux saisons et que par ses mois qui commencent à la nouvelle lune.
De ces trois types, la plupart des calendriers connus de par le monde : le calendrier grégorien qui est solaire, le musulman qui est lunaire, les Grecs, Chinois et Hébreux qui sont luni-solaires.
Aujourd’hui, la plupart des pays utilisent le calendrier grégorien. Il fut créé par un collège de scientifiques sous la direction de Christophorus Clavius et son nom vient du pape Grégoire XIII, son protagoniste, qui fut pape de 1572 à 1585. Il fut implanté en Espagne, en Italie, dans les Pays-Bas catholiques, en France et au Portugal en 1582 et beaucoup plus tard, soit en 1752, en Grande-Bretagne. Ensuite, ce fut au tour du Japon en 1873, de la Chine en 1911, de la Russie en 1918, de la Roumanie en 1919, de la Grèce en 1923 et enfin de la Turquie en 1926. Le calendrier grégorien comptait, dès son apparition, trois cent soixante-cinq jours, cinq heures, quarante-neuf minutes et douze secondes. L’année devait commencer le 1er janvier et les années bissextiles devaient être divisibles en quatre, sans toutefois se terminer par deux zéros.
En France, le 24 octobre 1793, une Convention publie le « Calendrier des Français », aussi connu sous le nom de calendrier révolutionnaire ou républicain. Composé en parties par le poète François Fabre d’Églantine, il est le fruit de longs débats auxquels ont assisté Romme, Fabre, Monge et David. Les jours qui y figurent ne sont désormais plus dédiés aux saints, mais plutôt aux produits du terroir : radis, abeille, châtaigne, sarcloir, etc. De plus, les semaines prennent le nom de décade et les mois portent des noms relatifs aux saisons : brumaire, floréal, nivôse, pluviôse, germinal, thermidor, prairial, etc. Le but de ce calendrier est fort simple : anéantir les rites chrétiens. On ose même menacer de mort quiconque allant à l’encontre de ce calendrier. Enfin, Napoléon 1er décide d’abolir le calendrier en septembre 1805 et réimplante le calendrier grégorien dès le 1er janvier 1806.
Outre le calendrier grégorien, les quelques autres calendriers à être utilisés aujourd’hui sont entre autres le calendrier musulman, le calendrier hébreu et le calendrier iranien. Ces derniers servent, encore à ce jour, à un vaste bassin de population.
La question de la désuétude se pose inévitablement. Nos calendriers ne sont-ils pas trop archaïques et loin de la réalité d’aujourd'hui ? Chose certaine, nous risquons de connaître une grande révolution à cet effet au cours du 21e siècle.
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